
En rentrant de Ninh Binh, je me pose quelques jours pour visiter Hanoi (cf le 1er article de ma série sur le Vietnam). Je prépare également la suite de mon aventure. Après avoir vu la Baie d’Halong terrestre, je vais me rendre sur l’eau pour voir l’originale.
Du bus on arrive sur des escaliers glissants en bas desquels nous attend un pneumatique. Au loin, un groupe de bateaux d’un style ancien, type roue à aube mais sans roue à aube, est à l’ancre et semble nous attendre. Ca ne loupe pas, je glisse brutalement sur une des dernières marches et me retrouve instantanément sur le dos, reposant sur mon sac de randonnée de 60L rembourré par mes affaires. Ni casse, ni maux, juste une frayeur anticipée par l’avertissement entendu une dizaine de secondes avant la chute. J’embarque, saisissant le bras qui m’accueille fermement.
On arrive sur le navire et descendant du canot, je salue l’équipage. On monte sur le pont supérieur pour la répartition des piaules.

S’en suit l’investissement individuel de nos quartiers. Je ressors ensuite faire le tour du propriétaire et en profite pour faire quelques photos.

On lève l’ancre ! La brume risque de nous entourer cette nuit et limitera la prise de vue le lendemain… J’en profite donc pour l’instant. Les villages flottants sont colorés et vivent souvent de l’exploitation des huîtres à perles.

Quand la nuit tombe, on est replets. Le repas fut un vrai festin ! D’autres navires sont à l’ancre dans le lointain, et on est quelques uns à profiter du crépuscule depuis le pont supérieur.

Le mat s’élève au centre de la plateforme. On regarde l’échelle mais personne ne commet l’imprudence de l’approcher.

La lune est cachée, pourtant on y voit. Aucun capitaine heureusement ne s’aventure à naviguer de nuit ici. L’équipage passe la nuit sur une barge amarrée au navire. Ils jouent pour l’instant aux dès tout en s’enivrant. Ils parlent peu anglais mais sourient à pleines dents et semblent plaisanter continuellement !

Demain on descendra des kayaks. On partira serpenter au plus près de ces montagnes. Comme précédemment, on glissera par des tunnels sous elles.

Les vagues nous bercent et l’horizon se teinte de bleu. La nuit s’installe et je me rappelle combien j’aime m’endormir sur un bateau.