J’avais voulu passer le Nouvel An à l’étranger. 2018 débuterait ailleurs pour moi. Après Hong Kong et Macao, je partis en direction du nord du Vietnam. Arrivé le 30 décembre, je ne savais pas à quoi m’attendre quant à ma destination. Dans le taxi qui me conduisait depuis l’aéroport vers mon auberge dans le vieux Hanoï, je regarde défiler les paysages en discutant avec le chauffeur. Il est gentil et relativement bavard, il me parle de ce que je vois. Les maisons modernes sont construites en hauteur et plutôt étroite. L’important, c’est d’avoir des étages, car c’est ça qui montre la richesse. Les façades sont toujours travaillées, les balcons inutilisables sont d’un kitsch volontaire. On passe par de nombreux villages au bord de la voie rapide. Certaines maisons ont tout misé sur la façade, c’est drôle ! De côté, elles sont grises et sans fenêtres.
Enfin, c’est Hanoï et le trafic s’intensifie. On arrive devant mon auberge au terme d’une conduite adroite.

A peine arrivé, on comprend qui sont les maîtres de la route ici. Il y a plus de 2 roues que d’habitants à Hanoï et ça se voit! Les pots d’échappements sont rarement protégés et le mot “débridé” est ici un euphémisme: à 5 sur un 50cm3, des familles entières filent à 60 km/h en zig-zaggant entre des véhicules plus conséquents.
Le soir même au bar qui fait fasse à mon auberge, je rencontre un anglais et deux américaines. On papote et décidons de passer le Nouvel An ensemble. J’apprends que le lendemain sera chaotique. Hanoï sera bondé. Les rues, du plus grand axe à la ruelle la plus étroite, ne seront plus que des files indiennes menant aux trois seines qui accueilleront la nuit durant des concerts internationaux. Cool, vraiment cool!!
Le lendemain il s’avérera que notre groupe de 4 sera rejoint pas l’auberge toute entière. Un barathon nous mènera d’auberges en auberges pour profiter de la bière gratuite jusqu’à son épuisement, poussant les envahisseurs heureux sur le trottoir.
La ville se parcourt bien à pieds, avec de la musique dans les oreilles. Autrement, elle génère sa propre musique, pas désagréable quand on quite le bords des axes bondés où les deux roues vrombissent. Le grand lac Hoan Kiem offre des bords calmes et une promenade panoramique.





Le mausolée d’Hô Chi Minh est massif. Cette impression est renforcée quand on s’en rapproche, car il est seul au centre d’une vaste prairie tondue militairement. Des joggers côtoient des gardes armés qui patrouillent. Malgré le grand nombre de touristes et de locaux présents pour honorer leur devoir patriotique, l’espace est vraiment vide et calme.


Je reste une semaine à Hanoï et ça sera mon point de chute entre mes différentes expéditions. Arrivé sans agenda, je sens déjà que je vais manquer de temps !