Quand je débarque à Macao, au terme d’une traversée remuante sur un ferry confortable, je ne sais à quoi m’attendre. J’ai le sentiment de venir chercher ici ce que peu de touristes y trouvent : du calme. Hong Kong, malgré mon Noël solitaire, m’a noyé dans une foule, et étant encore bien malade j’ai bien envie de voir autre chose. Le bus qui dessert le port me fait traverser des décors improbables, dignes de péplums. Le quartier des casinos. Oui, Macao est connue comme le Las Vegas de l’Asie à ce qu’on m’a dit.

Finalement j’arrive à mon hôtel, dont la petite chambre offre un espace appréciable après les lits à 3 étages de mon auberge à HK Central.

Je dors 16h après un bref tour du quartier et le lendemain à l’aube, je pars sans vraiment d’objectif, je veux juste me promener.

Les arbres sont sublimes, et il y en a partout, dont les racines déforment les structures. Difficile à dire parfois si l’arbre était là avant le sol pavé de la période coloniale.

Certains de ces gigantesques gardiens semblent pourtant se battre avec l’environnement, retournant le sol pour se libérer de leur cage. Un mouvement lent mais certain, affirmé et volontaire. Je n’ai pas l’impression que la mort les guette, mais qu’ils mènent un combat à leur rythme, comme si le temps était ralenti, calqué sur le mouvement de leurs racines. Je n’ai vu aucun de ces arbres abattu, heureusement.

Le quartier des villas est impressionnant, donne un sentiment de contrôle absolu. Personne dans les rues, mais des policiers ici et là. Des caméras et un mélange de styles, tout en couleur. Je me demande qui vit ici…

Il y a des signes qui ne trompent pas, des drapeaux, des barbelés, des gens qui se cachent. Des villas abandonnées, des terrains de jeu sans enfant.

Finalement en m’éloignant par un dédale de rues sombres, j’accède à une vue dégagée…

Je sens que je vais aimer cet endroit…