Ce jour-ci, j’ai prévu de m’enfuir un peu de la ville. Je veux me rendre dans les montagnes, mais ne plus voir la ville, découvrir l’arrière pays.

La veille, on a beaucoup échangé avec David, à Kowloon, en buvant une bière sur un banc à la sortie d’un métro. Des milliers de personnes se sont succédés au rythme des sujets de notre conversation. Il a été à Lantau Island il y a peu et me la recommande vivement. Sportif, il a fait le tour des sentiers qui sillonnent l’île en courant ! Il a fait le tour en 2 heures à peine, moins de temps qu’il n’en faut pour venir à bout de la longue file d’attente du téléphérique qui, enjambant et la mer et les voies rapides, mène à l’île.

Vu mon état, épuisé malgré une nuit de 12 heures et mon nez qui mouche tantôt orange, tantôt jaune fluo, je ne pense pas me risquer à la course. Cependant, l’île est prometteuse, et quitter la pollution pour passer du temps dans un village monastique, bien que touristique, m’enchante.

Réveillé tardivement, je m’enfonce dans les méandres du métro pour rejoindre le téléphérique.

Ce quartier me plait d’avantage : plus aéré, il laisse voir la nature environnante ! Il y a pléthore de touristes aussi.

A peine sorti du métro, une file d’attente débute au soleil sur l’un des bords de la grand-place. Je la rejoins, musique dans les écouteurs, paré pour l’attente…

Après quelques rencontres et beaucoup de morceaux, sinon albums, écoutés, je parviens au quai duquel une cabine suspendue emmène 2 couples et moi, patraque.

Les vitres portent en stigmates la pollution de l’air : tout semble grisâtre.

Et puis, rapidement, on survole une pente d’arbres, puis une vallée verdoyante. Et là, on le voit, grandiose et rayonnant au-dessus de la canopée. Buddha. De la main, il semble repousser les ondes négatives de la ville !

En suivant, on aperçoit le monastère du village de Tian Tan Buddha : c’est beau !!

Tellement paisible après ce que j’ai traversé, puis j’ai de la fièvre alors tout me semble irréel… Je dois avoir l’air hébété, à regarder, bouche ouverte (car mon nez ne fonctionne littéralement plus), à travers la vitre.

Sur place, j’avance difficilement entre les touristes qui fusent dans tous les sens. Il fait chaud et j’ai soif, mais surtout, ma fièvre me donne une affreuse migraine. Je me décide à dépasser la grande allée de statues, visiter le temple de Po Lin et monter au pied du grand Buddha.

Je fais ainsi mais l’encens fini de me mettre mal. Au bord de l’anéantissement, une fanfare qui résonne dans ma tête me force au retour. L’après-midi touche à sa fin quand je retourne au village retrouver le téléphérique.

Dès l’entrer du pont menant au village, des gens attendent. J’en aurais pour bien 2h de patience avant de pouvoir m’envoler…

Quand j’arrive à l’auberge, il est tard et je suis épuisé; je ne le sais pas en me couchant, mais je dormirai 16h sans interruption ce sommeil-ci.