Épuisé par mon périple (cf L’aventure de Grenen), j’arrive tard à Aarhus. Je gagne mon auberge grâce au conseil de Jonas. On avait partagé une bière dans le train, assis par hasard dans le même wagon. Adorable et très abordable, il me dépeint la société danoise d’une façon nouvelle pour moi. Enfin un jeune qui me ressemble, loin des mœurs de l’ancienne génération. Il me propose même de dormir à sa collocation le soir, malheureusement j’ai déjà des plans mais on s’échange les contacts pour l’avenir. Au terme de 2h de route, on se sépare à la gare.

Vendredi soir, l’activité étudiante bat son plein, et Aarhus me semble bien plus vivante qu’Aalborg. Le week-end, les villes changent vraiment. Aarhus est très internationale, comme en témoignent les bars et restaurants de nombreuses nationalités.

Mon auberge se trouve près de la rivière qui donne son nom à la ville. Le long de l’Aarhus, l’Åboulevarden aligne de nombreux bars, restaus, clubs. L’ambiance est à la fête, jusque dans la salle commune de l’établissement : dès mon arrivée, je rencontre des australiens et les accompagne pour un petit remontant. En discutant, on oubli le temps, mais eux doivent sortir, faute de bière dans leurs verres. J’en profite pour aller poser mes sacs, puis mon séant sur la terrasse. Entre les barreaux, une grive flâne.

Quand elle part, je me décide à faire de même. Plutôt que de rejoindre mes nouveaux amis, je pars visiter la ville de nuit.

Marchant le long de la rivière, j’arrive au port en traversant la ligne de tram. L’endroit est désert, alors je m’y arrête un peu.

Le ciel couvert et les lumières donnent une ambiance particulière, alors je m’amuse un peu, avant de rentrer dormir dans le plus grand dortoir de ma vie, véritable bibliothèque de lits superposés répartis en couloirs et très bien aménagés. A vue de nez, 50 personnes dorment dans ma chambre ! Trop bien !

Au petit matin, je file visiter et me dirige vers la vieille ville, attiré par la rumeur que des moulins y côtoient de chouettes maisons typiques.

Ensuite, mon bus partant dans 1h, je vois que sur ma route – une quinzaine de minutes en marchant – il y a un musée, le ARoS Aarhus Kunstmuseum. J’en ai entendu parler alors je décide d’y faire étape pour profiter de la vue et voir certaines collections à un rythme ridiculement accéléré. Mais arrivé en haut, sur la terrasse panoramique, la vue vaut la grimpée des marches !

Une galerie de plexiglas multicolore fait le tour de la terrasse, l’acoustique et la lumière sont assez uniques dans ce lieux sans fin !

La ville couverte de brume commence à s’endormir sous la pluie, alors je reprends mon chemin vers la gare où mon bus m’attend pour la prochaine étape.