Copenhague comprend quelques ponts, dont certain franchement high-tech ! Celui-ci, par exemple, est un pont qui coulisse afin de laisser passer les bateaux. Un système automatisé de barrières vient barrer la route aux piétons et cyclistes lorsque le pont doit s’ouvrir. Très lumineux, il présage également d’un chemin entre le vieux port Nyhavn et la presqu’île de Christianshavn. Cette dernière accueille notamment la célèbre Christiania, ville libérée au sein d’une ville de libertés. Pour certains, ce pont est une autoroute vers le Paradis, tout simplement !
En retournant vers la ville, les lumières du port contrastent avec le gris du ciel. Multicolores, les reflets égayent mes pupilles. En fond, les mats des voiliers raniment en moi un sentiment de liberté, tandis qu’en haut des toits, un drapeau claque dans le vent.
Les voitures, la circulation épaisse qu’elles composent, liberté ou enfermement dans une routine, participent à la pollution de notre environnement. Sonore, olfactive, lumineuse, parfois meurtrière. A nous de savoir composer avec ces cavaliers modernes. Danser entre leurs sabots de caoutchouc, tandis qu’elles piaffent au feu rouge.
La capitale danoise est très dynamique, et offre un cadre splendide aux marcheurs nocturnes. Le sentiment de sécurité qui s’en dégage, encourage à franchir la porte de l’auberge et de s’en retourner qu’une fois comblé.
Le nord est pour moi synonyme de lueurs crépusculaires, d’aurores boréales. Mais aussi d’une certaine mythologie nordique, spirituelle.
Cet ésotérisme fait parti du folklore local et n’est pas si éloigné des centres villes. Un peu d’imagination suffit à le révéler. Les esprits de Miyazaki s’emparent de Copenhague et se mêlent aux légendes vikings. On ne voit plus au travers de l’objectif que des ombres, un mouvement.
Et c’est sous la protection d’une lune rousse, qu’on retrouve le confort du dortoir.
Ces nuits là, après de longues promenades, on rêve. On voit des gens sur de beaux rivages blancs.